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LEUCEMIE 06
4 janvier 2017

Les dernières avancées

Les dernières avancées

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Sources: Institue National du cancer

La recherche sur les cancers a beaucoup évolué ces dernières années, et ces progrès s'accélèrent. Aujourd'hui, sur plus de 355.000 nouveaux cas annuels recensés en France, un cancer sur deux est guéri, notamment grâce aux progrès de la recherche.

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Quelle que soit la discipline d'origine des acteurs de la recherche engagés dans cette lutte, tous poursuivent un même but : mieux comprendre les cancers en vue de proposer des traitements toujours plus efficaces et mieux adaptés au profil de chaque patient et de sa tumeur, et générant le moins d'effets secondaires possibles. Grâce à des efforts de coordination et de structuration des organismes impliqués dans la recherche, les équipes mutualisent leurs moyens pour parvenir à des résultats plus rapidement.

Un webdocumentaire, intitulé «Recherche sur les cancers : tout s'accélère», coproduit par l'Institut national du cancer (INCa), l'Inserm et la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, explicite ces avancées en images. Il met également en lien le travail des chercheurs et la réalité du cancer telle que les malades la vivent. Découvrez les axes actuels les plus prometteurs, avec pour fil rouge les avancées pour le développement d'une approche individualisée du traitement des cancers.

LA RÉVOLUTION DE LA GÉNOMIQUE

 

On sait aujourd'hui qu'une modification génétique suffit rarement, à elle seule, à provoquer le développement d'un cancer. Il semble que, le plus souvent, une cellule ne devienne cancéreuse qu'à la suite d'un processus au cours duquel plusieurs gènes, parfois en nombre important, sont modifiés. A cela s'ajoute l'impact des facteurs environnementaux, qu'ils soient évitables ou non. C'est pour cette raison qu'on ne peut pas prévenir tous les cancers.

La génomique consiste à étudier des gènes grâce à l'analyse de leurs constituants chimiques. Dans le sillage du projet Génome Humain, plusieurs techniques ont été mises au point pour décoder la séquence d'ADN présente dans le noyau de chacune des cellules du corps humain. Grâce à ces outils, de moins en moins coûteux et désormais disponibles dans de nombreux laboratoires, les chercheurs peuvent étudier de plus en plus finement les variations de l'ADN et comprendre les mécanismes conduisant au développement d'un cancer.

Parmi les initiatives mises en place pour mutualiser et mieux partager les résultats des travaux menés sur le décryptage des gènes susceptibles de jouer un rôle dans le développement de cancers, un vaste programme international appelé ICGC vise à obtenir le séquençage complet du plus grand nombre et de la plus grande variété de tumeurs possibles. L'Institut national du cancer est impliqué dans le financement des projets ICGC menés en France.

On connaît aujourd'hui trois grandes catégories de gènes associés aux pathologies cancéreuses : les oncogènes (impliqués dans le développement des tumeurs), les gènes suppresseurs de tumeurs et les gènes de réparation de l'ADN. Selon les types de cancer, l'enchaînement des altérations génétiques et leur chronologie sont très différents. Ces événements sont encore loin d'avoir été décrits pour chaque type de cancer : il reste beaucoup à découvrir pour identifier, autant que possible, les produits de ces gènes altérés susceptibles d'être « ciblés » par un médicament.

VERS UNE MÉDECINE "DE PRÉCISION"

Les progrès de la recherche permettent, depuis quelques années, de développer de nouveaux médicaments appelés thérapies ciblées. Ces thérapies visent à bloquer la croissance ou la propagation d’une tumeur précise, tout en préservant au maximum les cellules saines environnantes. Elles peuvent être utilisées seules ou en association avec d’autres traitements anticancéreux.

 

Aujourd'hui, ces traitements sont utilisés dans certains cancers du sein et du poumon, ainsi que dans le cancer colorectal, le mélanome et dans certaines leucémies et cancers rares. L'exemple le plus emblématique est celui de l'imatinib (Glivec), utilisé notamment dans la leucémie myéloïde chronique, qui a permis d'augmenter le taux de survie à cinq ans de façon spectaculaire.

Les thérapies ciblées agissent :

  • sur la fabrication de nouveaux vaisseaux sanguins, nécessaires aux tumeurs pour se nourrir ; on appelle ces médicaments des « anti-angiogéniques » ;
  • sur une anomalie génétique connue dans certains types définis de tumeur, qui stimule la division des cellules et, de ce fait, le développement de la tumeur.

Ces traitements ouvrent la voie à une médecine dite « de précision » : de plus en plus personnalisée et adaptée au patient et aux caractéristiques de sa tumeur. Des essais cliniques d’un nouveau genre visent ainsi à traiter les cancers non plus en fonction de l’organe touché mais en fonction des spécificités biologiques et génétiques des tumeurs.

Pour savoir si une tumeur peut faire l'objet d'un traitement par une thérapie ciblée, l’Institut finance des plateformes de génétique moléculaire, qui réalisent des tests moléculaires innovants et accessibles à tous les malades. Parmi la soixantaine de tests actuellement disponibles, 15 déterminent l'accès à une thérapie ciblée.

La recherche sur les thérapies ciblées s'est accélérée ces dernières années, notamment grâce à une collaboration de plus en plus étroite entre les chercheurs fondamentalistes, qui travaillent en laboratoire, et les cliniciens, qui sont au contact du patient. C'est ce qu'on appelle la recherche translationnelle, ou « de transfert ».

 

Pour en savoir plus, consulter le dossier sur la médecine de précision

DES TECHNOLOGIES DE PLUS EN PLUS POINTUES

D'autres disciplines scientifiques, toujours plus pointues, s'allient aujourd'hui à la biologie dans la lutte contre les cancers. La panoplie de ces nouvelles armes ne cesse de s'élargir et de s'enrichir. Les chercheurs vont aujourd'hui puiser de nouvelles ressources dans les domaines des sciences physiques, mathématiques, informatiques ou optiques. Ces technologies contribuent au développement de nouvelles stratégies de diagnostic et de traitement.

Parmi les avancées les plus remarquables, le développement de l'imagerie numérique a permis de nombreux progrès en matière de diagnostic et de suivi des tumeurs. Elle se base sur les qualités magnétiques d'un des constituants du corps humain : le proton hydrogène. Ainsi, l’IRM fonctionnelle, qu’on appelle aussi « imagerie dynamique », permet de suivre en temps réel un traceur injecté dans le corps pour détecter d’éventuelles anomalies. En matière de traitements, les malades peuvent bénéficier, par exemple, d’une chirurgie assistée par imagerie numérique, qui est plus fine et moins invasive.

D'autres procédés d'examen ont été mis au point :

  • la scintigraphie permet de suivre, dans l'organisme, un produit spécial, généralement à base d'iode faiblement radioactif (sans danger pour la santé), qui émet des rayons gamma et se fixe sur les os. Cette technique est utilisée pour savoir jusqu'où s'étend un cancer, en particulier du sein ou de la prostate, et pour surveiller son évolution ;
  • la tomographie permet d'obtenir un cliché en coupe horizontale, verticale ou oblique d'un organe, en vue d'avoir une vision plus détaillée de l'intérieur de cet organe et de détecter la présence de petites métastases. La technique à positons (dite PET) utilise des positons comme source d'énergie. D'autres tomographes utilisent les rayons X.

ET DEMAIN ?

Vaccins contre de nouveaux types de cancer, réflexion sur la chronicisation de la maladie et ses implications sur la vie des patients après leur maladie... A quoi ressemblera la lutte contre les cancers dans quelques années ? Les chercheurs du webdocumentaire se prêtent au jeu :

 

Avec l'identification de nouveaux gènes mutés, le développement de traitements innovants et la recherche d'une médecine mieux adaptée au patient et au cancer dont il souffre, la recherche sur les cancers poursuit sa progression exponentielle. Si les progrès se poursuivent à la même allure qu'aujourd'hui, la prise en charge d'une personne malade pourrait être très différente en 2024 de ce qu'elle est en 2014. Pourra-t-on alors « corriger » les altérations de gènes responsables de cancer via des thérapies géniques ? Ou encore, remplacer totalement un organe touché par un cancer en utilisant des cellules-souches issues du malade ? Toutes les hypothèses sont ouvertes.

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